Et le réal a encore chuté et le Barca a pris sa chance.
Profitant de la défaite du Real face à Valence (2-3), le Barça est revenu à 4 points du leader en s'imposant face à Valladolid (4-1) lors de la 29e journée. Sans Van Nistelrooy, les Madrilènes ont nettement manqué de réalisme et ne sont plus aussi impérial.
LIGA - 29e JOURNEE
BARCELONE - VALLADOLID : 4-1
Buts : Eto'o (25e), Iniesta (48e), Bojan (63e, 86e) pour Barcelone et Sesma (31e, s.p.) pour Valladolid
Même si la manière attendra encore un peu, le Barça s'est rassuré dimanche en mettant un terme à trois matches sans victoire en Liga. Grâce à son succès contre Valladolid (4-1), Barcelone s'est aussi replacé au classement, mettant ainsi la pression sur le Real Madrid. Une bonne affaire en somme. Pourtant, tout n'a pas été aussi facile qu'il n'y paraît. Après un début tonitruant, ponctué d'occasions à la pelle, les Blaugrana ont été ensuite chahutés par une formation adverse sans complexe. Sesma (31e) a ainsi répondu à l'ouverture du score d'Eto'o (25e). Une égalisation discutable et discutée, car intervenue sur penalty après une faute imaginaire de Thuram sur Llorente.
A la pause donc, les Catalans sont accrochés. Mais l'écart ne va toutefois pas tarder à gonfler. Iniesta (48e) puis Bojan par deux fois (63e et 86e) ont en effet permis à Frank Rijkaard de retrouver le sourire. Le poteau de Sesma (75e) et la barre de Manchev (82e) n'ont rien changé à la donne, si ce n'est peut-être de rappeler à l'ordre une équipe fébrile. Une équipe qui devra montrer beaucoup plus d'ici la fin de saison pour espérer ravir le titre à son rival et poursuivre sa route en Ligue des champions. En résumé, si la victoire est belle, le résultat n'a lui rien d'extraordinaire. Un peut court quand on s'appelle Barcelone.
REAL MADRID - VALENCE : 2-3
Buts : Raul (35e, 56e) pour le Real Madrid ; Villa (34, 68e sur penalty), Arizmendi (89e) pour Valence
Sur le banc du Real, Berndt Schuster, d'ordinaire impavide, peut maugréer. Dominateur, bénéficiant d'un fond de jeu toujours aussi fluide, le Real continue de peiner à concrétiser dans le dernier geste. Un manque de réalisme auquel Van Nistelrooy, opéré de la cheville, ne pouvait remédier. Car contrairement à sa défaite au Razior, le Real a eu une demi-douzaine d'occasions d'empocher le gain du match et conserver ses sept longueurs d'avance sur un dauphin barcelonais impressionnant face à Valladolid (4-1). Mais depuis la 25e journée et sa défaite face à Getafe (1-0), les Madrilènes sont passés peu à peu du statut de leaders conquérants et vaillants à celui de leader vacillants.
Même devant ses fidèles "socios", les Merengues n'ont pas réussi à inverser la tendance. Bousculés d'entrée par l'entrejeu de Valence, les hommes de Schuster piétinent. Si la frappe d'Arizmendi est contrée par Marcelo (18e) et le tir en déséquilibre de Mata au-dessus (27e), Villa, parti à la limite du hors-jeu, trompe Casillas (0-1, 34e). Mais Raul, qui avait manqué un but tout fait sur un centre parfait de Sneijder (25e) se rattrape dans la foulée sur un centre de Robinho (1-1, 35e). Relancé par cette égalisation rapide, le Real devient de plus en plus incisif. Si la tête de Robinho file au-dessus (43e), Raul, parti à la limite du hors-jeu, s'offre un doublé (2-1, 56e).
Hildebrand, sauveur inattendu
Mais les hommes de Koeman, ô combien revanchard après leur humiliation de la phase-aller (1-5), ne rendent pas les armes, malgré la mainmise peu à peu sans partage des Madrilènes. Sur une percée côté droit, Silva provoque un penalty, que Villa transforme sans coup férir (2-2, 68e). Dès lors, le leader aura toutes les cartes en main pour arracher la victoire. Mais un certain manque de réussite et un Hildebrand exceptionnel, en décide autrement. Le portier valencian repousse d'abord la frappe en pleine course de Sneijder (75e), tutoie le sublime en repoussant la tête à bout portant d'Higuain (80e) avant d'être sauvé par son poteau sur une nouvelle tentative de l'Argentin (87e).
Le sort a choisi son camp. Et Arizmendi plonge Bernabeu dans le cauchemar sur une frappe en angle fermée (2-3, 89e). Raul aura bien l'occasion de signer un triplé salvateur, mais Hildebrand est impérial (90+1). Cette deuxième défaite consécutive du Real relance la Liga. Le club de la capitale n'est plus aussi impérial et le souffle barcelonais se repose à nouveau sur sa nuque. A neuf journées du terme, la Liga est pleinement relancé. Comme le craignait Casillas, le pire ennemi du Real est bien...le Real !